mardi 7 juin 2011

En passant par Lodève...


  Le rideau est tombé sur l’écran du festival du film d’Art Brut organisé à Nice par l’association Hors-champs. Une fois encore, Pierre-Jean Wurtz a su animer ces deux journées (4 et 5 juin) dans la bonne humeur qui le caractérise et nous garderons de ce week-end un excellent souvenir.
   Avant de rentrer chez soi, un détour par le département de l’Hérault nous fait passer non loin de Lodève. C’est en périphérie de cette ville, dans un secteur qui s’apparente à une zone industrielle que réside Horacio Diaz, auteur d’un jardin de sculptures en ciment. On y découvre une véritable ménagerie à ciel ouvert où comme souvent cohabitent animaux et créatures de règnes différents, de périodes géologiques éloignées, la proie côtoyant le prédateur.


   Pas de problème finalement pour que des volatiles de basse-cour se promènent sous le regard féroce de monstres du jurassique : le temps s'est pétrifié pour cet inventaire animalier. Mélange de genres, mélange d’époques, M. Diaz fabrique les pensionnaires de son terrain au gré de sa fantaisie et de ses envies. Certains animaux sont parfois pratiquement grandeur nature. Ils ont été conçus et maçonnés sur place. Ils sont indéplaçables et ne bougeront plus. C’est le cas notamment de plusieurs éléphants, mammouths, dinosaures, ou grands fauves.

 
L'impressionnant stégausaure incrusté de galets de Palavas. Un monstre pratiquement grandeur nature pour dissimuler la friche industrielle.
Magnifique texture de galets de Palavas pour cette tête de dinosaure.
Un énorme mammouth en béton pour accueillir les visiteurs.
A l'instar de cet éléphant, quelques pièces sont recouvertes 
de galets de Malaga.
Si les alentours de la propriété de M. Diaz sont cernés d'entrepôts,  
l'arrière du terrain présente en revanche un beau panorama.
Un diplodocus dressé en guise de barbecue.
C'est la sculpture qui attire l'œil en arrivant sur place.
Un visiteur aventureux mais malchanceux...
   Cet ancien entrepreneur cimentier a conservé son atelier où il produit encore des pièces plus petites et des séries d’objets décoratifs lorsque son entourage lui passe commande. Mobilier de jardin, pots ou jardinières sont ainsi façonnés et recouverts de galets dont il ornait également certains animaux. Il nous expliquera qu’il rapportait ces cailloux de plusieurs endroits et notamment de Malaga (Espagne), sa ville où il naquit en 1929. Certains grands sauriens sont habillement habillés de belles pierres récoltées vers Palavas (Hérault) conférant aux monstres une véritable peau de reptile. Horacio Diaz est  assurément un personnage fort sympathique et accueillant et semble visiblement en pleine forme.  
(Photos JMC et JFM - droits réservés)

Cette brouette érigée en "œuvre d'art" n'est pas sans rappeler
le Facteur Cheval qui avait également sanctuarisé la sienne !
Curieusement, la représentation de ce sculpteur local (Paul Dardé)
est avec la sirène le seul personnage de ce jardin.

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